Teresa Amabile professeur à Harvard a mis en évidence le lien entre pouvoir montrer ses progrès et la satisfaction au travail ainsi que le niveau d’engagement dans sa mission. Dans les entreprises, le reporting est souvent résisté et considéré comme une perte de temps car les personnes ne sont pas informées des décisions que le reporting a permis de prendre. Cependant les vraies raisons pour lesquelles les personnes n’aiment pas rendre compte de leur activité est le stress engendré par le fait d’être jugé, évalué et considéré par les autres et la peur d’être rejeté ou considéré comme incompétent. Il suffirait de changer le sens et la raison du reporting pour le transformer en exercice agréable à faire et source de considération et de reconnaissance. C’est ce qu’a fait Scott Crabtree neuropsychologue dans son entreprise. Au lieu de demander à ses collaborateurs le « résultat à date » et le « reste à faire » voilà ce qu’il leur demande de rapporter :
La relation entre « faire sens » et implication au travail est forte (avoir la conviction que ce qu’on fait est utile et important).
Cette question est basée sur le résultat de recherche démontrant l’importance de la qualité des liens dans la satisfaction avec son travail. Plus grande erreur : Quel a été le plus grand apprentissage grâce à un essai ou une nouvelle expérience ? Cette question permet de mettre l’accent sur l’importance de la prise de risque, de l’innovation et la promotion d’un état d’esprit dynamique (qui permet de croitre et grandir).
Cette question est incluse parce que l’apprentissage est corrélé avec l’entretien de l’intérêt et de l’implication.
Cette question permet de mettre en évidence développement et motivation.
Progresser envers des objectifs porteurs de sens est un facteur de fierté et de motivation
Permet de rester focalisé sur l’essentiel et de ne pas se laisser distraire par le quotidien. Le résultat de l’utilisation de ce mode de reporting par Scott et son équipe a été de rendre le reporting un moment de valorisation, de réflexion, d’apprentissage et de feedback utile. « Une vie qui n’est pas examinée ne vaut pas la peine d'être vécue » Socrate Il y a depuis des années un engouement croissant pour le développement personnel. Depuis l’émergence économique de la Chine et l’Inde nous voyons une plus grande acceptation de leur pratique ancestrale telle la méditation ou le yoga dans les milieux de l’entreprise et des institutions. Ces méthodes sont arrachées à leur système de valeur et rendu générique. L’intention derrière le changement d’appellation « pleine conscience » au lieu de « méditation » c’est de la rendre inoffensive (ou plus exactement sans crainte) pour attirer les foules. Mais si on fait le « salut au soleil » sans rien comprendre des valeurs et croyance est-ce du développement personnel ou de la gymnastique ou simplement un effet de mode qui permet à certain de faire du business et à d’autre de consommer du bien-être. Vous me direz que c’est mieux que de regarder la télé, soit. Le développement personnel c’est autre chose, c’est beaucoup de travail, le chemin de croissance est une discipline, les personnes qui l’empreinte connaissent le prix à payer c’est pour cela que leurs récompenses sont si élevées. Ce n’est pas un sentiment agréable de se remettre en cause, de lâcher prise, de laisser venir, de saisir le nouveau et d’essayer et d’échouer dans le doute jusqu’à la réussite. C’est plus facile de s’acheter un habit blanc et de faire du « yoga » aligner en rond d’oignon ou de se choisir un coussin de méditation qu’on exhibe chez soi. Lorsque vous développer une dimension de vous-même, sachez que vous ne développez que cette ligne-là. Il est donc important de développer les lignes simultanément pour réussir un développement personnel équilibré. Il existe plusieurs lignes de développement indépendantes : a) socio-émotionnelle, b) cognitive, c) physique, d) spirituelle, e) moral, et f) psycho-sexuelle. Nous avons tous connu des personnes qui sont des géants intellectuels et des nains socio-émotionnellement. Nous avons entendu parler de personnalités spirituelles ayant consacré leurs vies à une cause, mais qui étaient en même temps des pervers sexuels. Le fait de développer un aspect de soi-même ne veut pas dire que le reste va suivre, il faut donc veiller à se développer par pallier ou phase selon le cas en alternant les lignes de développement sans privilégier une en particulier. Certaines lignes sont plus faciles /rapides à développer que d’autre par exemple il est 4 x plus rapide de développer sa maturité émotionnelle que cognitive. Puis il faut distinguer ce que l’on peut changer et le reste : on ne peut que très difficilement changer un aspect de sa personnalité et ce n’est pas très souhaitable de le faire non plus. Il est admis que 4 composantes majeurs interviennent à part plus ou moins égale dans la réussite de notre vie :
Voilà les 5 ligne que nous pouvons travailler : 1- Ligne socio-émotionnelle Cela inclus : la connaissance de soi, la maitrise de soi, l’estime de soi, la compréhension des autres, l’empathie, la communication interpersonnelle, la serviabilité, la compassion, l’influence, la relation au pouvoir. Le psychologue de Harvard Robert Kegan a déterminé 5 niveaux de maturité :
3-Dépendance à autrui (communauté d’appartenance, bon citoyen, « bon soldat ») 4-Auteur de soi (indépendant, pense par lui-même, auteur et acteur de sa vie)
2- Ligne Cognitive Cela inclus : mémoire, réflexion analytique, pensée opérationnelle, jugement, réflexion systémique, réflexion dialectique, logique, pensées déductive et inductive, créativité, imagination, pensée visionnaire, projection, pragmatisme, résolution de problème et sagesse. Contrairement à ce que l’on croit : être cartésien est un stade peu élevé du développement cognitif. La logique et la rationalité viennent en 2ème position après le développement du sens commun. Selon Baseches les stades évolués de la pensée sont la dialectique et ce qu’il appelle le jugement réflexif (la sagesse). A nouveau la majorité des gens ne vont pas au-delà du stade logique. Ce qui dans un monde complexe cause beaucoup d’incompréhension. Il faut développer sa capacité à raisonner d’une manière dialectique et systémique car notre monde actuel est complexe et diversifié. 3- Ligne Physique Cela inclus : sommeil, repos, habitudes alimentaire, entrainement relaxation et stretching, pratique du bien-être, absorption de toxine. Notre maturité émotionnelle nous aide énormément dans le développement de cette ligne pour mettre en place des habitudes seine et ne pas recourir à la substitution (manger pour compenser un autre manque). 4- Ligne Spirituelle Cela inclus : pratique religieuse, prière, contemplation, méditation, réflexion, acte de bonté, rendre grâce, célébration de la vie, satisfaction de son existence, joie de vivre, créer du sens et donner sens à la vie. Cela inclus l’amour, la compassion, le pardon, la bonté et l’inclusion de tous les êtres sensibles. Aujourd’hui il y des auteurs qui développent le concept d’intelligence spirituelle un peu sur le modèle de l’intelligence émotionnelle pour promouvoir cette dimension qui est exacerbé au 21ème siècle. L’idée c’est de s’éloigner des superstitions et de se rapprocher d’une forme d’intelligence qui réconcilie science et spiritualité au lieu de les opposer. 5- Ligne Morale Cela inclus : avoir un combat pour une cause, équité et justice, être activiste. Joindre l’acte à la parole. Avoir une position sur les problématiques éthiques de notre temps. Intégrer la moral et la décence au processus de prise de décision et à la manière de faire et de conduire les affaires. Dans un monde Laïque cette dimension est vitale, avoir un code déontologique une ligne rouge. Développer sa maturité pour pouvoir vivre selon un système de valeur (la règle d’or par exemple) 6- Ligne Psycho-sexuelle Cela inclus : le comportement sexuel, la relation émotionnelle aux autres les jeux de pouvoir (domination, soumission, réciprocité), la vie affective, l’intimité et les pratiques sexuelles.
« On estime qu’en occident près de 50% des patients atteints d’une maladie chronique ne suivent pas le traitement au risque d’avoir des complications ou même de mourir » Pourquoi n’arrive-t-on pas à faire ce qui est bon pour nous alors même que nous avons les moyens de le faire ? Manger sainement, faire du sport, investir dans sa carrière, faire des économies etc. Il y a 5 facteurs qui peuvent nous éclairer : 1.Notre perception de la gravité de la situation 2.Notre perception des bénéfices réels 3.Notre efficacité personnelle 4.Notre capacité à dépasser les obstacles 5.Savoir quoi faire et comment le faire 1- Notre perception de la gravité de la situation Notre perception est liée à notre niveau de savoir et connaissance concernant la situation (maladie, obésité, dépression, gestion patrimoniale etc.). Souvent ce niveau de connaissance est bas ; alors on a recours à notre ressenti et à nos croyances et autres pensées magiques. Exemple : j’ai mal à la gorge j’arrête de fumer pour reprendre dès que je n’ai plus mal, de la même manière que je ne finis pas le traitement antibiotique car je me sens mieux. Je continu à me gaver parce que par le passé j’ai fait un régime et donc je sais que je peux arrêter quand il le faudra vraiment et ce n’est pas maintenant. De toute façon ce n’est pas si grave, ce n’est pas la fin du monde. Solution : Principe de réalisme (prendre le temps de m’informer et de comprendre) et faire le lien entre mon comportement et la situation dans laquelle je me trouve. 2- Notre perception des bénéfices réels Dans le cas d’un régime je sais ce que je perds (toutes les bonnes choses que je ne peux plus manger) mais suis-je conscient de ce que je gagne ? Parfois le bénéfice est abstrait comme gagner x années de vie supplémentaire. Ne pas dépenser (se priver de plaisir) maintenant pour mettre de l’argent de côté au cas où (prévoyance). Solution : Matérialiser et comprendre le bénéfice. Choisir un bénéfice qui a de la valeur pour moi. L’objet de mon désir doit être plus fort/important que les sacrifices consentis. 3- Efficacité personnelle Suis-je capable de suivre un régime et puis de continuer toute ma vie à faire attention ? Suis-je capable de gérer mon argent, de faire de bon placement, de suivre l’actualité boursière et de prendre les bonnes décisions ? Suis-je capable d’aller à la salle 2 fois par semaine toute l’année, qu’il vente ou qu’il pleuve ? Suis-je capable d’endurer l’inconfort lié au traitement ? Si la réponse est non, généralement on n’y va pas. Solution : Ici contrairement au point 1 c’est l’optimisme et l’espérance qui prévalent. Croire en mes capacités (parfois insoupçonnées en temps de crise) à traverser cette phase difficile vers un avenir meilleur. 4- Capacité à dépasser les obstacles Ne pas manger malgré la faim. Continuer à s’exercer malgré la souffrance. Traverser le mal vers la guérison. Economiser (ne pas succomber aux tentations) pour atteindre la sécurité financière. Solution : M’entourer de personne ressource et gérer mes manques. 5- Savoir quoi faire Le secret c’est mettre en place une organisation qui nous aide à nous autogérer pour réussir l’objectif (nous faire du bien). Quand je veux faire un régime je vais créer un environnement aidant c.à.d. rendre difficile les anciennes habitudes alimentaires et rendre facile les nouvelles habitudes. Commencer par vider le frigo et le stock de nourriture disponible à la maison et le remplacer par une nourriture saine. J’informe mon entourage et je sollicite leur aide. Je remplace les vieilles habitudes par des nouvelles ; exemple : si j’avais l’habitude de manger des chips en regardent la télé, je mange une pomme (oui je sais ce n’est pas fun mais c’est moins pénible que combattre l’envie de grignoter).
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AuteurNad est surtout intéressé par la réussite des personnes qui font le bien. Archives
Février 2017
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